vendredi 4 juillet 2008

Cadeau - retour

Elle n'a pas à sonner. Je l'attends dans l'entrée, un peu impatient. Ma Belle arrive, un peu en retard mais, parfaite. "Anniversaire d'une relation d'affaire", elle arbore le petit pantalon/tailleur/talons sombre et classieux qui correspond exactement à la situation. En plus de cela, elle a parfaitement suivi ma recommandation : maquillée, chignon tiré, laqué, pailleté. Requête d'autant plus rare venant de moi, elle l'a remplie à la perfection. D'ailleurs, à peine, le pas de la porte passée, elle prend le temps de la pose et d'insister sur le résultat. Je prends à mon tour le temps de la féliciter et de la guider vers le vestiaire. Nous remontons le couloir de ce grand appartement cossu.

Ce vestiaire est grand comme un studio parisien mais déborde de déco et d'habits de grande marque. On s'y glisse. Ma Belle fouille du regard en enlevant son par-dessus :

- "Tu cherches notre cadeau ?"
- "Oui"

Je fouille dans un grand sac pour en sortir une boite à bijoux. Ma Belle, étonnée que l'objet ne soit pas emballé, comprend à l'ouverture : il y trône deux bijoux, deux petites ronds en petits cristaux noirs avec leurs pendentifs, mais deux bijoux cache-seins. Ma Belle, déconcertée d'abord, a un petit éclair dans le regard. Elle prend quelques secondes pour parcourir des yeux la pièce et passer en revue la situation. Elle comprend très vite :

- "Le Cadeau ... c'est moi"

Anniversaire, appartement bourgeois, cadeau, vestiaire, tout ça fait référence à un autre Cadeau. C'est le tour de Ma Belle d'être la petite animation d'un salon libertin. Heureuse, surprise, résignée ? Tout à la fois peut-être. Quoiqu'il en soit, elle commence déjà à défaire son tailleur, presque impatiente de voir la parure que je lui réserve.

Quelques minutes plus tard, Ma Belle est dans une belle guêpière noire, essayant d'ajuster sa poitrine sur les maigres baleines qui lui laissent chaque sein nu et adorablement présenté. Cette belle pièce de cuir lui va comme un gant. Les 4 jarretelles sont déjà toutes au travail, retenant deux bas de soie noir. Elle monte ensuite d'une dizaine de centimètres grâce une belle paire d'escarpins vernis. Déjà magnifique, elle attrape les deux cache-seins et les ajuste à ses tétons déjà tendus par la situation. Les deux pendentifs profitent aussitôt de leur liberté retrouvée. Ma Belle sourit en se voyant tout du long dans le miroir en face d'elle. Après quelques poses (certes délicieuses), je lui notifie que le costume n'est pas complet.

Et la prochaine pièce est la pièce maîtresse, ce que comprend très vite la jeune femme qui va la revêtir. Car ils sont trois, deux pour Ma Belle, un pour la décoration, rassemblés par la même pièce de cuir. A l'avant, un beau gode noir pour les yeux et les fantasmes de nos hôtes. Une bande de cuir s'enfuit entre les jambes pour tenir en place deux compagnons plus intimes. Le cuir revient fermé ce que l'on pourrait prendre pour un string .. un peu large.

Ma Belle inspecte la chose sans la toucher. Entre surprise et attirance, elle ne fait qu'un seul commentaire :

- "C'est ... cochon".

La position qu'elle doit alors prendre pour que j'installe tout ceci délicatement, est peut-être plus indécente encore. Penchée en avant devant moi, le premier gode trouve sa place assez facilement entre les fesses de Ma Belle. La patience, l'excitation, le doigté sont toujours de bons alliés dans ces moments.

La forme plus généreuse du deuxième gode rend l'introduction plus délicate, plus délicieuse aussi. Son sexe troublé se laisse volontiers visité. Mais il faut de la finesse pour qu'il prenne en charge le latex de l'invité sur toute sa longueur. Ma Belle se laisse faire, trop heureuse de n'avoir qu'à gérer les ondes de plaisir qui remontent de son entre-jambe.

Lorsque les deux boucles de cette culotte/harnais sont refermées, Ma Belle met quelques instants avant de se redresser. Machinalement, elle vérifie ses jarretelles, avant de faire un premier pas. Son visage trahit tout de suite tout l'émoi provoqué par l'accessoire. Ses belles jambes gainées tremblent un peu, s'écartent légèrement. Un deuxième pas, elle s'arrête encore. Ses reins se cambrent et se redressent, comme pour absorber le plaisir. Ma Belle se laisse doucement habitée par les deux copieux godes.

Avant qu'elle ne s'éloigne vraiment, je lui tends la suite : un loup et deux grands gants satinés, noirs. Sitôt enfilés, j'en sors le dernier élément de la tenue de ce soir. Ma Belle reconnaît vite le bâillon gode qu'elle m'avait fait inaugurer (une autre histoire à raconter). Bonne joueuse, elle ouvre la bouche et se laisse introduire une dernière fois. La boucle fermée, la bouche pleine de latex, un deuxième gode sort maintenant de Ma Belle.

Ses talons reprennent leur avancée pour aller jusqu'au miroir. Elle s'inspecte longuement. Ses jolis yeux s'agitent derrière le loup pour passer en revue l'attirail. Ses seins nus et les deux gros sexes en latex s'exhibent. Elle les observe longuement, osant à peine les toucher. Puis ses gants glissent en douceur : ses bas, son premier phallus artificiel, le cuir de sa guêpière, sa poitrine habillée des deux bijoux, le gode sortant entre ses lèvres. La visite se fait en douceur. Lentement, elle touche, elle caresse, elle ajuste. Ses mains reprennent possession de son corps autant qu'elles le peuvent. Elle ajuste enfin son loup en cuir, vérifie son chignon. Elle est prête.

Si il lui a fallut plusieurs minutes pour intégrer la transformation, son excitation grandit désormais à chaque reflet. Son regard quitte son corps pour remonter et croiser le mieux dans le miroir. Ses yeux, ses lèvres trahissent la fièvre qui l'habite. Ma Belle est maintenant une créature fétichiste dont elle se délecte elle-même.

Il ne met reste plus qu'à ouvrir la porte de ce vestiaire. Ma Belle fait ses premiers pas dans la pénombre du couloir. Presque tremblante, elle me suit sagement jusqu'à la cuisine. Elle est à peine étonnée quand je lui tends un plateau remplit de boissons et autres accessoires à cocktail. La serveuse sera hors du commun ce soir. Il ne reste plus que quelques mètres d'ombre et une porte entre nous et nos hôtes. Le grand salon bruisse des mille bruits d'une soirée bourgeoise.

J'ouvre la porte et Ma Belle y pénètre tenant fièrement son plateau. Les regards se concentrent et se figent instantanément. Le silence ne dure qu'une fraction de secondes, brisé par les premières exclamations. Les yeux clignent, parcourent le corps et les apparats de Ma Belle et clignent à nouveau. Les joues rougissent, les bouches restent parfois ouvertes. Ma Belle vient d'enflammer les esprits. Gagné !

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